L’accouchement à domicile : ce qu’il faut savoir

Accoucher en France est un acte médicalisé. De nombreuses femmes ont l’impression que leur grossesse est considérée comme une maladie. Ainsi, le suivi de la grossesse comme l’accouchement se déroulent le plus souvent à l’hôpital. Tandis que dans plusieurs pays européens les femmes qui ont une grossesse sans risque peuvent accoucher au sein de « maisons de naissance« .
En réaction à cette situation, de plus en plus de futures mamans optent pour l’accouchement à domicile ou dans une structure.

L’accouchement à domicile : une demande croissante

Depuis quelques années, le nombre d’accouchements à domicile (AAD) en France augmente fortement, passant de 0,5 à 1% des naissances, ce qui représente environ 1.500 accouchements chaque année.

Même si l’accouchement à domicile demeure un phénomène marginal, la demande est forte. En effet selon les professionnels, environ 5% des femmes enceintes voudraient donner naissance à domicile. Les associations défendant l’accouchement à domicile estiment qu’elles sont bien plus nombreuses.

Quoi qu’il en soit, il existe un fort déséquilibre entre la demande des futurs parents et l’offre des sages-femmes qui pratique l’accouchement à domicile, car ces dernières sont nombreuses à de ne pas disposer de l’assurance nécessaire afin d’exercer à domicile. Hors maternité et sans moyens médicaux, les risques sont importants. C’est pourquoi peu de sages-femmes acceptent de pratiquer les accouchements à domicile.

Accouchement à domicile : le suivi médical

Avant toute chose, l’accouchement chez soi est une décision de couple. Si les futurs parents choisissent cette méthode, c’est qu’ils souhaitent s’impliquer le plus possible dans cet événement, ne pas en être « dépossédés ». Les raisons sont multiples : peur des hôpitaux ou désir de vivre une expérience, envie d’être libre de ses mouvements et d’être dans un climat de confiance…
Il faut savoir que lors d’un accouchement à la maison, le recours à la péridurale est impossible, et l’intervention d’un tiers (sage-femme libérale ou médecin) est indispensable. Et en France il est souvent difficile de trouver la bonne personne.

Toutes les grossesses à risque (jumeaux, prématurité, diabète de la mère…) constituent des contre-indications. Les consultations prénatales ainsi que la préparation à l’accouchement se déroulent comme pour les autres futures mamans.

Certaines conditions sont nécessaires ;

  • L’état de santé de la future maman avant la grossesse est normal
  • Les éventuels accouchements antérieurs se sont bien déroulés
  • Elle attend un enfant unique qui ne se présente pas en siège

Le déroulement d’un accouchement à domicile

Avant l’arrivée de la sage-femme, préparez quelques affaires pour votre accouchement à domicile : alèse plastifiée, serviettes de bain et bassine. Vous choisissez dans quelle pièce vous souhaitez accoucher, qui vous entoure ce jour-là… La sage-femme vous accompagne tout au long de votre accouchement. Elle vient chez vous avec le matériel nécessaire, tel que le monitoring.

En cas de problème, vous serez immédiatement transférée vers la maternité la plus proche. Après votre accouchement, le papa prend le relais afin d’assurer toutes les tâches quotidiennes pendant au moins quelques jours. La sage femme après l’accouchement à domicile effectuera plusieurs visites afin de s’assurer que tout va bien pour vous et votre nouveau-né.

Rédaction : Equipe enjoy family – Organisateur du salon Baby et spécialiste de la parentalité et de la petite enfance (0-3 ans) auprès du grand public et des professionnels

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