Faire l’amour enceinte : positions, risques, plaisir et fin de grossesse
Faire l’amour enceinte… rien qu’en lisant ces mots, vous avez peut-être déjà une série de questions qui défilent. Est-ce que c’est dangereux ? Le bébé ressent-il quelque chose ? Comment gérer les rapports sexuels durant la grossesse quand la libido varie ou que le ventre prend de la place ? Ces interrogations sont courantes. Votre sexualité évolue parce que votre corps change, et c’est normal.
Chez Enjoy Family, on vous aide à comprendre ce qui change lorsque vous faites l’amour enceinte, avec des repères clairs et fiables. Cette période peut être tendre, légère, surprenante ou simplement différente. Pour commencer sereinement, regardons ce que tout le monde veut savoir : est-ce vraiment sans danger ?
Faire l’amour enceinte est-il dangereux ?
Pénétration et orgasme : que sait-on vraiment ?
Beaucoup de futurs parents se demandent s’il existe un risque réel lors des relations sexuelles pendant la grossesse. Quand la grossesse se déroule bien, faire l’amour, avoir un orgasme ou sentir de petites contractions après un rapport ne présente pas de risque particulier. Selon Claudine Schalck, sage-femme, ces contractions, parfois confondues avec les contractions de Braxton-Hicks, restent physiologiques et ne modifient pas le col de l’utérus. Elles disparaissent généralement rapidement. Pour aller plus loin, vous pouvez écouter notre podcast dédié à la sexualité pendant la grossesse.
Ces repères aident à lever les inquiétudes. Regardons maintenant ce que le bébé perçoit réellement.
Le bébé peut-il être blessé pendant un rapport ?
Le bébé est protégé dans la cavité amniotique, entouré par les membranes amniotiques, le liquide amniotique et l’utérus. Aucune pénétration ne l’atteint. Selon Claudine Schalck, sage-femme, il n’existe aucune raison anatomique de penser qu’une relation sexuelle puisse le blesser. Ce qu’il perçoit surtout, ce sont vos hormones de détente. Le consensus médical estime que les rapports sont sans danger dans une grossesse normale, en l’absence de contre-indication.
Passons maintenant à une autre idée reçue fréquente : le déclenchement du travail.
Les contractions après un rapport : quand s’inquiéter ?
Après un rapport sexuel, certaines femmes sentent leur ventre devenir plus dur. Il s’agit le plus souvent de contractions physiologiques qui ne modifient pas le col. D’ailleurs, elles peuvent aussi apparaître après un effort, une longue marche ou une hydratation insuffisante. Tant qu’elles ne deviennent pas régulières ou douloureuses, ces contractions ne marquent pas un début de travail. Si vous avez un doute, un avis médical permet simplement de vérifier que tout va bien.
Maintenant que les points de sécurité sont posés, voyons comment la libido évolue au fil des trimestres.

Libido et sexualité selon les trimestres
Premier trimestre : fatigue, inconfort, baisse de désir
Le premier trimestre ressemble souvent à une tempête hormonale : fatigue, nausées, tension mammaire, hypersensibilité des seins, maux de grossesse et reflux sont fréquents. Cette période peut diminuer la libido, et c’est normal. Selon Sandra Saporito, psychologue clinicienne et sexologue (Hello Tribu), le corps s’adapte intensément à la grossesse, ce qui peut modifier la perception du plaisir. L’énergie revient ensuite, et la sexualité redevient plus fluide.
Deuxième trimestre : regain de désir et confort retrouvé
Le deuxième trimestre est souvent vécu comme la période la plus confortable. Le ventre reste léger, la fatigue diminue, la lubrification vaginale augmente, et la vascularisation du bassin est plus importante. Ces changements rendent les sensations plus agréables. Selon Sandra Saporito, psychologue clinicienne et sexologue (Hello Tribu), beaucoup de femmes décrivent un regain d’envie et plus de détente. La sexualité devient plus simple à vivre et plus spontanée.
Troisième trimestre : volume du ventre, besoin d’adaptation
Au troisième trimestre, les sensations évoluent encore. Le ventre prend de la place, les positions allongées deviennent parfois inconfortables, et les mouvements demandent plus de douceur. Certaines femmes ressentent une baisse de désir, d’autres non. Aucun modèle n’est “normal”. Cette phase amène aussi d’autres questions, notamment sur les positions confortables.
Faire l’amour en fin de grossesse : ce qui est recommandé
Positions confortables et sécurisées
En fin de grossesse, le confort devient votre meilleur repère. Selon Hello Tribu, les positions qui libèrent le ventre (cuillère, assise, femme au-dessus, ou positions semi-assises avec des coussins) facilitent la respiration et le mouvement. Les positions acrobatiques deviennent simplement moins adaptées, non pas parce qu’elles sont dangereuses, mais parce qu’elles mettent le ventre ou le dos dans des postures inconfortables. Choisir des positions modulables permet d’ajuster la profondeur, l’angle et le rythme selon vos sensations.

Cette recherche de confort amène une autre question très fréquente : peut-on déclencher le travail en faisant l’amour ?
Est-ce que cela peut déclencher l’accouchement ?
La question revient souvent : le sperme, les prostaglandines, l’orgasme… ou même les va-et-vient du pénis peuvent-ils déclencher l’accouchement ? Dans une grossesse normale, non. Selon Claudine Schalck (sage-femme), ces éléments peuvent provoquer de légères contractions utérines, mais elles ne déclenchent pas le travail si le col n’est pas prêt. es recommandations médicales rappellent que ni les prostaglandines présentes dans le sperme, ni les mouvements de la pénétration ne suffisent à lancer un accouchement. Les rapports sexuels peuvent simplement accompagner un processus déjà en cours, mais jamais le provoquer.
Pour savoir quand éviter les rapports, passons aux véritables contre-indications reconnues.
Dans quels cas vaut-il mieux éviter les rapports ?
Placenta prævia : risques et précautions
En cas de placenta prævia, le placenta est positionné bas dans l’utérus. Une pénétration peut provoquer des saignements, parfois importants. Dans ce contexte, les professionnels recommandent d’éviter les rapports jusqu’à l’accouchement. Cette indication relève des précautions médicales classiques, car l’objectif est de limiter tout risque de saignement supplémentaire. Au moindre doute ou en cas de saignement, il est essentiel de consulter rapidement un professionnel de santé pour vérifier la situation.
Col raccourci ou menace d’accouchement prématuré
Un col raccourci peut signaler un risque d’accouchement prématuré. Dans cette situation, la pénétration est souvent déconseillée pour éviter de stimuler le col. Les professionnels ajustent leurs recommandations selon l’évolution des mesures du col et votre activité quotidienne. Leur but est de réduire toute stimulation mécanique inutile. Si vous ressentez des contractions inhabituelles, une pression pelvienne (dans le bas ventre) accrue ou un doute, consultez rapidement pour vérifier que tout évolue normalement.
Saignements abondants ou répétés
Des saignements inexpliqués après un rapport justifient toujours un avis médical. Parfois, ils viennent d’une petite fragilité du col. Parfois, ils signalent le besoin de vérifier que tout va bien. Vous n’avez pas à deviner l’origine : un examen rapide par un professionnel de santé suffit souvent à rassurer et à orienter la conduite à tenir.
Rupture prématurée de la poche des eaux
Lorsque la poche des eaux se rompt, la barrière protectrice n’est plus intacte. La pénétration devient alors contre-indiquée à cause du risque infectieux. Dans ce cas, les professionnels demandent d’éviter toute pénétration vaginale jusqu’à la naissance. C’est une mesure de sécurité simple, qui protège le bébé tant que le travail n’a pas commencé.
Infection sexuellement transmissible ou risque infectieux
En cas d’infection sexuellement transmissible, un traitement adapté est indispensable avant toute reprise des rapports. Le préservatif reste essentiel si le partenaire présente un risque d’IST. Cette protection évite les transmissions qui pourraient provoquer une infection vaginale ou gêner le déroulement de la grossesse.
Après ces repères médicaux, voyons les questions les plus fréquentes qui nourrissent parfois des inquiétudes inutiles.
Idées reçues sur la sexualité pendant la grossesse
Le bébé “voit” ou “ressent” pendant les rapports ?
Le bébé ne voit ni ne ressent la pénétration. Il est protégé dans la cavité amniotique par les membranes amniotiques, le liquide amniotique et l’utérus. Toutes ces structures forment une enveloppe stable. Ce qu’il perçoit davantage, ce sont vos hormones de détente, qui créent un environnement apaisé. Tant que la grossesse se déroule normalement, les rapports ne le dérangent pas.
Faire l’amour peut-il provoquer une fausse couche ?
Dans une grossesse normale, les rapports sexuels ne provoquent pas de fausses couches. Ces dernières sont généralement liées à des anomalies chromosomiques ou à des facteurs indépendants de l’activité sexuelle. Tant que le col est fermé et que la grossesse évolue normalement, la sexualité ne constitue pas un risque. Les grandes recommandations en santé périnatale vont toutes dans ce sens.
Faire l’amour enceinte, est-ce que cela fait mal ?
La sexualité enceinte ne doit pas être douloureuse. Une gêne peut révéler une sécheresse vaginale, fréquente pendant la grossesse. Dans ce cas, un lubrifiant peut aider. Si la douleur persiste, un professionnel peut rechercher une infection ou un autre inconfort. Le principe est simple : la douleur n’est jamais une norme pendant la grossesse, et votre confort reste la priorité.
Ces clarifications permettent d’aborder les situations plus personnelles, notamment celles liées au couple et au quotidien.
Le rôle du partenaire dans une sexualité qui change
Peurs, tabous et inquiétudes du partenaire
Le partenaire peut, lui aussi, se poser des questions pendant la grossesse. Certains craignent de “faire mal”, de mal s’y prendre ou même de déranger le bébé. Selon Claudine Schalck (sage-femme), ces inquiétudes sont très fréquentes et se dissipent souvent dès qu’on échange franchement. Dire ce que l’on ressent, ce qui inquiète ou ce qui rassure permet de garder une communication fluide et bienveillante. Cette communication franche devient un vrai soutien lorsque la libido change.
Pour aller plus loin, parlons du décalage de désir, très courant durant la grossesse.
Quand les libidos ne sont pas alignées
La grossesse peut créer un décalage entre le désir sexuel de l’un et celui de l’autre. Selon Aurélie Leveau (sexothérapeute), il est important d’éviter toute pression. Les caresses, les préliminaires, la tendresse ou la simple proximité physique entretiennent le lien sans forcer une activité sexuelle. Le rythme du couple se réajuste naturellement lorsqu’on respecte les besoins et les sensations de chacun.

Ce respect devient encore plus essentiel si le désir varie fortement au fil des mois.
Et si je n’ai pas envie de faire l’amour enceinte ?
Le manque d’envie est normal. Pendant la grossesse, vous pouvez avoir beaucoup de désir, un peu… ou pas du tout. Les hormones, la fatigue, les maux de grossesse, la charge mentale et les sensations corporelles influencent votre disponibilité. Selon Aurélie Leveau (sexothérapeute chez Edoni), la grossesse peut modifier le rapport au corps et réduire temporairement l’espace mental consacré à la sexualité. Vous avez le droit de faire une pause, de privilégier la tendresse ou d’explorer une connexion différente. Votre désir n’est pas un indicateur de “bonne grossesse”. Il revient à son rythme, sans pression.
Pour recréer de la complicité, même lorsque la libido fluctue, voici une piste simple.
Comment se reconnecter sans pression ?
Se reconnecter, c’est prendre son temps. Une ambiance douce, des massages, des positions confortables, un moment calme… tout cela peut recréer de la complicité sans attente particulière. On se recentre sur le plaisir, le rire quand une position ne fonctionne pas, et le partage. Cette approche suit le rythme du corps et prépare naturellement la sexualité d’après la naissance.
Cette question amène parfois une autre interrogation : qu’en est-il de la sodomie pendant la grossesse ?
Témoignage : comment vit-on réellement sa sexualité enceinte ?
Selon Cissy.dvl, influenceuse, la grossesse s’accompagne parfois d’un mélange de confiance et de doutes. Certaines phases donnent envie, d’autres beaucoup moins, et ce rythme changeant est parfaitement normal. Elle explique que le dialogue avec le partenaire l’a beaucoup aidée à garder une sexualité apaisée. Les sensations évoluent, mais la connexion reste forte lorsque chacun avance au même rythme, sans pression.
La sodomie pendant la grossesse : quelles précautions ?
La sodomie est possible pendant la grossesse si elle vous fait envie et que tout se déroule bien. Les règles restent simples : y aller lentement, respecter votre confort, et ne jamais insister en cas de douleur. L’hygiène est essentielle pour éviter le passage de bactéries vers le vagin, car cela pourrait provoquer une infection vaginale. L’usage d’un préservatif et d’un lubrifiant améliore le confort. Si vous avez des hémorroïdes (fréquentes pendant la grossesse) il vaut mieux éviter ou adapter selon votre bien-être. Votre ressenti reste la meilleure boussole.
À ce sujet, certains couples préfèrent aussi explorer d’autres formes de plaisir. Les sex toys font donc partie des questions les plus fréquentes.
Peut-on utiliser un sex toy enceinte ?
Quel sex toy peut-on utiliser enceinte en toute sécurité ?
Les sex toys externes sont souvent les plus adaptés pendant la grossesse. Ils stimulent sans pénétrer profondément et respectent les zones sensibles. L’hygiène reste la règle numéro un : nettoyage avant et après chaque utilisation, matériaux non poreux et usage délicat. Utiliser un vibromasseur externe peut permettre d’explorer une autre forme de plaisir lorsque les positions sexuelles sont moins confortables.
Pratiques déconseillées pendant la grossesse
Les pénétrations profondes, les vibrations fortes dirigées vers le col ou les jouets trop rigides sont déconseillés, surtout en fin de grossesse. L’idée n’est pas d’interdire, mais de protéger le col, très vascularisé pendant cette période. Votre confort prime : si une sensation vous surprend ou vous gêne, on stoppe, on adapte, on réessaie autrement.
Après ces repères, voyons comment la sexualité évolue après la naissance.
Après l’accouchement : comment la sexualité change ?
Reprise progressive de la sexualité
Après la naissance, le corps récupère progressivement. Le col se referme, les lochies diminuent, les muscles se réorganisent. Les professionnels conseillent d’attendre la fin de cette récupération avant de reprendre les rapports. Il n’y a pas de délai universel : chaque corps avance à son rythme. L’essentiel reste d’observer votre confort.
Corps, fatigue, allaitement : ce qui change
La fatigue, l’allaitement, les soins au bébé et les sensations corporelles modifient la libido. Beaucoup de jeunes mères rapportent un désir fluctuant, parfois absent, parfois différent. Ces changements sont normaux. Le corps se remet d’un immense effort, la routine se transforme, et le mental aussi. Rien n’est figé.
Place du couple et équilibre femme-mère
Selon Sophie Donon (sage-femme et sexothérapeute), retrouver une sexualité sereine après la naissance demande de la patience. Le couple réapprend à s’accorder. La communication permet de comprendre les envies, les limites et les besoins. Avec le temps, chacun retrouve sa place : femme, parent, partenaire.
Après ces repères, passons à vos questions les plus fréquentes.
FAQ : questions fréquentes sur la sexualité pendant la grossesse
Quand arrêter de faire l’amour enceinte ?
Vous pouvez continuer à faire l’amour tant que la grossesse évolue bien et que vous vous sentez à l’aise. On arrête seulement si un professionnel l’indique, ou en cas de saignements, douleurs inhabituelles, gêne marquée, absence d’envie ou inquiétude. Votre confort reste le meilleur repère. Aucun arrêt n’est automatique : ce sont vos sensations et l’avis médical qui guident.
Quelles positions éviter enceinte ?
Évitez surtout les positions qui appuient sur le ventre ou coupent la respiration. En fin de grossesse, les positions allongées sur le dos peuvent provoquer un inconfort lié à la circulation. Une position sexuelle doit vous permettre de respirer librement, de bouger et de rester stable. Dès que quelque chose tire ou gêne, on change simplement.
Le bébé ressent-il les rapports ?
Le bébé ne ressent pas la pénétration. Il est protégé dans la grossesse par la cavité amniotique, le liquide amniotique et les membranes qui l’enveloppent. Ce qu’il perçoit le plus, ce sont vos émotions et vos hormones de détente. Elles créent un environnement apaisant. Si la grossesse se déroule bien, les rapports ne le perturbent pas.
Faire l’amour peut-il déclencher l’accouchement ?
Dans une grossesse normale, les rapports ne déclenchent pas l’accouchement. L’orgasme peut provoquer de légères contractions, mais elles n’ont aucun effet si le col n’est pas prêt. Le travail ne commence que lorsqu’il était déjà enclenché. En cas de doute, un professionnel peut vérifier que tout évolue normalement.
Faire l’amour est-il risqué en fin de grossesse ?
Non, si la grossesse se déroule bien et sans contre-indication. On évite seulement en cas de placenta prævia, saignements, infection vaginale ou rupture de la poche des eaux. Si tout va bien, on adapte les positions à votre confort. Votre ressenti reste la règle.
Faut-il une contraception pendant la grossesse ?
Pendant la grossesse, vous ne pouvez pas retomber enceinte. Aucune contraception n’est nécessaire, sauf si le partenaire présente un risque d’IST. Dans ce cas, le préservatif reste essentiel. C’est la seule protection utile pendant la grossesse.
Conclusion : comment vivre sa sexualité enceinte sereinement ?
Faire l’amour enceinte n’a rien d’un casse-tête : c’est un terrain de jeu mouvant, où tout change un peu mais où l’essentiel reste la connexion avec l’autre. On teste, on ajuste, on rit, on explore. Votre corps raconte son histoire, et vous l’écoutez. Votre désir fluctue, et c’est normal. La sexualité s’adapte, doucement, joyeusement, à votre grossesse.
Pour découvrir comment elle évolue après la naissance, vous pouvez lire notre guide sur la sexualité après la naissance. Et lorsque viendra le moment de choisir une contraception après la naissance, les recommandations officielles vous aideront à trouver la méthode adaptée à votre situation.
Article rédigé par l’équipe d’Enjoy Family avec Hello Tribu en partenariat avec Sandra Saporito, Psychologue clinicienne – Psychothérapeute et Sexologue et avec Aurélie Leveau, sexothérapeute chez Edony, Cissy.dvl, influenceuse, Claudine Schalck, sage-femme, Sophie Donon, sage-femme et sexothérapeute.
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