Baby blues ou dépression post partum ?
L’arrivée d’un bébé représente un grand changement de vie, de rythme et chamboule les habitudes. 50% à 80% des femmes qui accouchent subissent le « baby blues », une période compliquée qui survient quelques jours après la naissance de bébé. Pour d’autres parents le mal-être peut être plus long et plus profond, on parle alors de dépression post partum.
Quelle est la différence entre les deux ? Quels sont les symptômes ? Comment prévenir ce mal-être ?
Qu’est ce que le baby blues ?
Quelques jours suivant l’accouchement, beaucoup de jeunes mamans rencontrent une période de déprime courte et peu intense qui peut durer de quelques heures à maximum 15 jours. Ce sentiment est naturel et normal du aux chamboulements émotionnels, physiques, psychiques et hormonaux qu’elles traversent.
Durant cette courte période, la maman est à fleur de peau et peut se sentir dépassée par les évènements. Il est important qu’elle se sente entourée et soutenue pour le retour à la maison avec bébé et la période d’adaptation.
Conseil : Pour éviter la déprime, il faut prendre l’habitude de sortir s’aérer et se promener avec bébé assez souvent. Pratiquer une activité physique, quelle qu’elle soit, favorise le sommeil et diminue les risques d’isolement et de dépression.
Qu’est ce que la dépression post partum ?
A la différence du baby blues, la dépression post partum ou post natale est une maladie qui peut apparaitre durant la première année qui suit l’accouchement. Elle nécessite des soins et un accompagnement professionnel et se soigne.
Lorsqu’un jeune parent souffre de dépression post partum, il peut rencontrer les symptômes suivants :
- Tristesse
- Crises de pleurs, sentiment d’être à fleur de peau
- Problèmes de sommeil et épuisement
- Dévalorisation et sentiment de culpabilité (peur d’être un mauvais parent)
- Irritabilité
- Anxiété et stress
- Refus de passer du temps avec son enfant et sentiment de ne pas prendre de plaisir
- Perte d’appétit
- Tendance à s’isoler
- Dans le pire des cas, envies suicidaires
Si vous vous reconnaissez et ressentez un ou plusieurs de ces symptômes, n’attendez pas pour consulter votre sage-femme, votre médecin ou de vous tourner vers un professionnel de santé. De la même manière, des personnes sont à votre écoute dans les lieux d’accueil des parents ou enfants, ou dans un centre de PMI près de chez vous (protection maternelle et infantile).
10 à 20% des mères sont touchées par une dépression post-partum dans les 4 semaines qui suivent l’accouchement.
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Qu’en est-il des jeunes papas ?
Pour 8 % des nouveaux papas, l’accouchement et l’arrivée d’un bébé peut se poursuivre par une dépression post partum. Pour le père aussi, la naissance peut être synonyme de chamboulements et stress. Lorsque la maman souffre déjà de dépression post partum, le père se doit d’être présent et ressent une pression de réussite qui peut parfois être lourde à porter. Si possible, il est très important de s’entourer et de se sentir soutenus par les proches les premiers mois de la vie de bébé.
Comment prévenir la dépression post partum ?
Il est primordial de sensibiliser tous les futurs parents au baby blues et aux risques de la dépression post partum. Plus cette maladie est diagnostiquée tôt et plus un traitement adapté peut être mis en place pour assurer une prise en charge du parent et éviter les conséquences que ce mal-être peut avoir sur l’enfant.
En effet, cette maladie peut affecter le lien d’attachement entre le bébé et le parent souffrant. Lors de ces premiers mois de vie, l’enfant développe ses capacités cognitives, affectives et sociales et a besoin de la présence de ses parents (heureux).
Le site internet 1000 premiers jours conçu par Santé publique France, a mis en place un rapide quizz EPDS (Edinburgh Postpartum Depression Scale) afin de déterminer rapidement si une personne souffre de problèmes liés à une dépression post-partum ou pendant sa grossesse.
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Article rédigé en collaboration avec 1000 premiers jours, service conçu par Santé Publique France et le ministère de la Santé