Le top du coaching au service de l’accouchement
J’entends trop : « On verra bien »
Aujourd’hui, en France, moins d’une femme sur deux font des activités pour se préparer à l’accouchement. En effet, à la question : « Qu’est-ce que vous faites pour vous préparer à l’accouchement ? », j’entends trop souvent les futurs parents me répondre : « On l’a déjà fait avec le premier… On n’a pas le temps… » ou bien « Ça va aller », « On verra bien », « On se débrouillera » avec en prime, la sempiternelle évidence : « De tous temps, les femmes ont accouché et elles ne faisaient pas de préparation… c’est un acte naturel ». Certes. Mais un acte naturel dans un monde ultra-civilisé perd de sa nature et doit être anticipé, soigneusement.
Mon expérience, de plus de dix ans auprès de couples attendant un enfant, me fait affirmer que, outre la préparation dispensée par une sage-femme, il est nécessaire de la compléter d’un coaching d’exception que j’appelle « coaching d’élite ». Ne pas se préparer à mettre au monde, acte fondateur et initial du couple parental, est de mon point de vue, acte de négligence.
Accouchement = marathon olympique
Un accouchement pourrait être comparé au marathon olympique (42,195 km). Si vous pensez être une réincarnation de l’éthiopien Abebe Bikila qui, en 1960, le remporta pieds nus, rappelez-vous tout de même qu’il s’était, auparavant, entraîné pendant 2 ans.
En ce qui concerne la mise au monde de votre enfant, quelques séances suffisent. Ne pas s’entraîner, c’est donner l’illusion au mental de contrôler une situation, qui par nature est unique (unité de lieu, de temps, de personnes et d’actions) et donc incontrôlable, ou prendre le risque de subir la situation qui par essence vous appartient. Hors l’enjeu de l’enfantement n’est ni de le contrôler ni de s’y soumettre mais bien de s’y adapter.
Une définition du coaching d’élite
Un accompagnement personnalisé qui vous apprend à gérer l’interdépendance, l’irréversibilité, l’imprévisibilité d’une situation complexe, en transformant vos réflexes automatiques – face à la douleur, l’inconnu, l’urgence, la peur -, en comportements efficaces adaptés. La mise au monde est une situation complexe. C’est à dire qu’elle est tout sauf linéaire. Un exemple ? Le col de madame peut mettre 6 heures pour s’ouvrir à 2 puis mettre 2 heures pour s’ouvrir à 6 ou à… 10. Vous avez donc besoin d’anticiper sur comment mobiliser votre intelligence pour toujours plus d’adaptation, d’ouverture et d’engagement au bénéfice de l’enfant. Tout ce que les parents acquièrent pour l’accouchement, les rend confiants dans leur parentalité ensuite.
Un protocole de recherche sur 270 couples bénéficiant du coaching d’élite Naître enchantés, dès la grossesse, a clairement démontré que les mères sont beaucoup moins sujettes au baby blues et à la dépression post partum.
Concrètement : 5 leviers pour se préparer à l’accouchement
1. Comprendre comment vous fonctionnez l’une, l’autre, ensemble, dans les moments forts de l’existence ? Qu’est-ce qui vous influence avant même que l’accouchement commence ? En quoi la mise au monde de l’enfant est une étape décisive dans votre rôle de parent ?
2. Apprendre à pratiquer, pratiquer, pratiquer. La pratique permet de développer de nouveaux automatismes qui renforcent la confiance et dégagent les peurs. Deux clefs qui permettent de vous adapter à cette situation unique et incertaine. Rajouter donc de nouveaux automatismes vont vous permettre de jouer, de jongler avec l’enfantement.
3. Construire un objectif atteignable et une stratégie claire qui ne va pas forcément se dérouler mais qui sera le cap à garder pour éviter les peaux de banane, au moins celles que l’on se met soi-même sur le chemin.
4. Transformer la naissance en co-naissance de votre enfant. Saisissez la magnifique opportunité d’« empuissanter » votre couple. Vous optimisez la complicité et l’osmose entre vous, avant, pendant et après la naissance. Le bébé reçoit 5/5 cette ambiance sereine que vous savez générer et c’est du bonus pour toute la famille, les jours et mois qui suivent.
5. Accepter sereinement ce que vous ne pouvez changer et repartir en mode « projet ». Accepter que votre pire ennemi, c’est d’abord vous. Votre ego et vos conditionnements vous connaissent par cœur et vont se glisser dans toutes les failles que vous allez ouvrir pendant l’accouchement. Accepter avec humilité de danser avec votre ego va nécessiter encore une fois de l’intelligence et non pas de l’automatisme.
Enfin, prenez soin de choisir un coach qui va vous faire aimer le chemin de la transformation, aimer appréhender un espace inconnu, incertain, irrationnel et complexe, aimer rentrer dans ce moment unique. Et comme dans tous les systèmes complexes, il ne va pas vous apprendre à faire des choses compliquées mais à faire des choses simples, exceptionnellement bien.
Sources :
- E. Blondeau, P. Fayard, La force du paradoxe : en faire une stratégie ?, Ed. Dunod, 2014
- E. Perreaut-Pierre, Comprendre et pratiquer les Techniques d’Optimisation du Potentiel, Ed. Interéditions, 2019
- M. Dieux, P. Van Eersel, B. Le Goëdec, Pour une grossesse et une naissance heureuses, Ed. Actes Sud, collection Domaine du Possible, 2015
Article rédigé par Magali Dieux / Naître enchantés
Retrouvez en Replay l’intervention de Magali Dieux lors du Baby Web « Les 3 Fake news de l’accouchement »