Le passage à 4 pattes chez votre bébé : nous répondons à toutes vos questions !

Dans cet article, nous allons parler avec vous du développement psychomoteur du bébé lors de sa première année et jusqu’à l’acquisition de la position à 4 pattes. Cela peut être source de nombreuses questions, inquiétudes et besoins de réassurance chez les parents.

Nous allons tenter de vous apporter un maximum d’informations dans cet écrit en vous parlant de l’importance :

de la motricité libre ,
de l’aménagement de l’environnement ,
de bien choisir ses achats de puériculture
de l’enroulement du bassin

Il est coutume de dire que l’enfant avance à son rythme et qu’il ne faut pas comparer les bébés entre eux mais il est très fréquent d’entendre tout de même des parents s’interroger sur le bon développement de leur petit.

Il est vrai que chaque enfant avance à son rythme car tous n’ont pas la même personnalité, le même équipement neuromoteur, les mêmes niveaux de perception sensorielle et le même environnement pour se développer.

Toutefois, ils avancent tous dans la même direction et passent tous par les mêmes étapes, logiquement.

La motricité libre pour le 4 pattes

De quoi parle-t-on ? Depuis plusieurs années, la motricité libre s’est beaucoup développée. Il faut d’abord rappeler que c’est à la pédiatre Hongroise Emmi Pikler que nous devons ce principe

Elle a fait le constat que l’enfant avait besoin d’avoir une liberté de mouvement et une liberté corporelle pour évoluer avec toute l’amplitude articulaire pour faire ses expériences sensori-motrices, le plus naturellement possible.

Déjà à cette époque, dans les années 1940, elle conseille aux parents de laisser une totale liberté aux enfants dans leurs mouvements et une attention particulière à l’épanouissement des capacités innées de leur enfant.

Les grands principes de la motricité libre

La verbalisation : il est important de parler à l’enfant notamment dans les temps de soins ou de jeux. Cela lui permet de prendre conscience de lui-même au travers notamment d’une régularité des évènements dans le temps et de la stabilité des situations dans l’espace. En faisant cela, vous aidez votre enfant à découvrir qui il est, ce qu’il fait, quel est son environnement… Ce partage verbal permet à votre enfant d’anticiper les évènements et de pouvoir être acteur de ces temps de soins ou de jeux.

Le jeu libre : L’activité spontanée, induite par votre enfant de façon libre et autonome a une valeur essentielle pour son développement ; elle doit être pour lui une source de plaisir sans cesse renouvelée.

L’aménagement de l’environnement

Aujourd’hui, à la maison, vous pouvez avancer sur les principes de la motricité libre.

En journée, il vous suffit d’avoir un tapis suffisamment ferme et dense pour permettre à votre enfant d’avoir des appuis solides et stables, et de se mouvoir facilement. Utiliser un coussin d’allaitement autour de lui pour réduire l’espace et le sécuriser lors des premières semaines et mois de vie.

Vous pouvez aussi disposer d’un parc à barreau, surtout utile lorsque vous devez vous éloigner de votre bébé et qu’il sait déjà se déplacer (ou que vous avez des animaux de compagnie) ou lorsque vous devez aller à vos occupations intimes, par exemple.

Une bonne température de la pièce vous permet de peu l’habiller et éventuellement de lui retirer ses chaussettes ce qui lui apporte de nombreuses informations sensorielles. C’est ainsi au travers des mains et des pieds qu’il touche puis pousse, se tracte… !

Mettez autour de lui quelques objets, mais pas en trop grande quantité…Lorsqu’il est tout bébé, ne les placez pas trop loin de lui (environ 20 à 30 cm lors des 1ers mois) afin qu’il puisse les voir et les toucher.

Dans un premier temps, il les découvre par hasard puis quand il contrôle mieux sa motricité, il les découvre de façon plus intensionnelle.

Cette motricité libre favorise la création de milliers de connexion de neurones, qui progressivement se spécialisent dans leur fonctionnement !

Le choix du matériel de puériculture

Je vous dirais très directement et vous conseille de limiter le matériel de puériculture à son plus strict minimum. Si l’on se concentre uniquement sur le développement psychomoteur du bébé, aucun matériel n’est indispensable car l’enfant n’a besoin de rien.

Les fabricants développent des outils qui sont plus utiles aux parents et aux nécessités modernes que réellement au développement de l’enfant.

Je pense que 2 matériels sont utiles :

Le tapis qui doit être suffisamment ferme et stable pour rester immobile sous les mouvements spontanés de votre bébé. Donc évitez les tapis trop mous, en tissus mobiles et encore plus ceux très à la mode avec des aspérités et cavités.

[ A lire aussi : Le tapis d’éveil, est-ce utile ? ]

Le coussin d’allaitement qui trouve deux utilités ; sur le tapis il permet à votre bébé d’avoir un espace plus réduit, en le disposant non loin de lui ce qui coupe l’immensité de la pièce sur le plan visuel et ce qui lui permet d’avoir parfois des contacts avec lui et le rassure dans son toucher. Le coussin est également utile après le repas car vous pouvez installer votre bébé en position semi incliné lors de sa digestion.

Enfin, je finirai cette partie sur le matériel de puériculture en disant que si l’un d’entre eux est à proscrire, il s’agit bien sûr du youpala mais aussi de toute ces nouveautés qui calent le bébé dans des positions impensables ! Aucun matériel qui fixe en position assise alors que bébé ne sait pas s’y mettre (il n’en a pas besoin), aucun matériel qui met globalement votre enfant dans une posture qu’il ne sait pas prendre tout seul.

L’enroulement du bassin : étape indispensable du 4 pattes

Une fois que bébé à profiter de sa motricité librement dès ses tous premiers mois, il va avoir développer une compétence essentielle et dont ne parle suffisamment aux parents : il s’agit de l’enroulement du bassin qui a rôle primordiale dans le 4 pattes et dans la marche !

Votre bébé va stimuler cette musculature du bassin par tout le temps qu’il aura eu à être allongé sur le dos, à passer dans des positions latérales, à soulever ses fesses sur le dos puis un jour en réussissant à se retourner et c’est alors qu’il apprendra à passer à 4 pattes.