La fessée est officiellement interdite en France

Plus de 8 français sur 10 assurent avoir recours à la fessée, selon la Fondation pour l’enfance.

Le 2 juillet 2019, la France est devenue le 56 ème Etat à voter une loi sur les « violences éducatives « .

La fessée est désormais interdite !  Déjà votée par l’Assemblée nationale, la loi vient d’être adoptée à main levée par le Sénat.

Les violences éducatives ordinaires encore largement répandues

Selon une étude de l’Observatoire du secteur concerné, 85% des parents reconnaissent avoir recours à la fameuse fessée. 71.5% à des « petites gifles ». Et la moitié des sondés frappe ses enfants avant l’âge de 2 ans.

Il faut savoir que ces gestes peuvent avoir des conséquences sur la santé physique et psychologique des tout-petits. En effet, cela peut favoriser leur agressivité, leurs attitudes antisociales, ainsi qu’une baisse de confiance en eux.

Subir cette éducation, peut amener ces enfants à reproduire le schéma parental. A leur tour, ils risquent de maltraiter leur propre enfant.

[A lire aussi : psycho 6-18 mois : l’apprentissage du « non »]

Des actes désormais interdits par le nouveau texte de loi

La fessée, punir ou menacer sont des actes qui sont désormais interdits.
Cette maltraitance est montrée du doigt par de nombreuses associations tel que Stop VEO ou la Fondation pour l’Enfance.

En France, 2 enfants meurent par jour sous les coups de leurs parents.

Les campagnes de sensibilisation vont permettre de parler des violences éducatives au sein des familles.

Fessée interdite : Quelles seront les sanctions ?

Le texte inscrit dans le Code civil, à l’article lu à la mairie lors des mariages :  « l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques » ne propose pas de sanctions. Il s’agit d’une loi dite « pédagogique ».

Néanmoins si des fessés à répétition sont signalées, «le procureur pourra saisir un juge des enfants qui rappellera aux parents que la correction physique n’est pas la seule méthode. Si les violences persistent, l’affaire pourra être portée devant le tribunal», explique Laurence Tartour.

Un numéro de service est mis en place : “Enfance en danger” appelé le 119.

Quelles sont les alternatives éducatives à la fessée ?

La meilleure réponse éducative qu’un parent peut apporter à son enfant, est de lui faire confiance. Une personne qui a confiance en lui, n’est pas violent. Il a alors la possibilité d’exprimer sa colère au lieu de l’enfouir en lui.

Comme le souligne aleteia.org, quand un enfant n’écoute pas les consignes ou fait une erreur, on peut lui dire :  « Ce que tu fais là est interdit. La prochaine fois, tu viens me dire que tu n’es pas content, et ensemble, on trouve une solution ». Cela permet de donner l’opportunité à l’enfant d’exprimer calmement ce qu’il éprouve.

Pour qu’ils deviennent de bons citoyens, il faut leur apprendre à discuter, collaborer, s’exprimer et s’écouter.

Rédaction : Equipe enjoy family – Organisateur du salon Baby et spécialiste de la parentalité et de la petite enfance (0-3 ans) auprès du grand public et des professionnels

Découvrez nos astuces pour poser des limites !

Partagez votre avis :

Ces articles peuvent vous intéresser

Les plus populaires