La diversification alimentaire : les nouvelles recommandations

Santé Public France a mis à jour fin septembre 2021 les nouvelles recommandations du PNNS (Programme National Nutrition Santé) sur la diversification alimentaire des bébés et jeunes enfants de moins de 3 ans. Elles s’adressent aux parents et professionnels et se basent sur des travaux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) et sur des données scientifiques.

Qu’est ce qui change, qu’est ce qui évolue ? 7 points essentiels à retenir et mettre en pratique pour la santé présente et future de nos bébés.

1. Diversifier les aliments dans l’assiette

Toutes les familles d’aliments et surtout les aliments considérés comme allergènes peuvent être introduits dès le début de la diversification alimentaire de bébé. Ainsi les céréales avec gluten, l’œuf ou l’arachide par exemple peuvent être proposés comme tout nouvel aliment, même chez les bébés à risque.

2. Manger du bon gras

Il est important de ne pas oublier d’ajouter de la matière grasse dans les préparations maison. N’hésitez pas à en rajouter dans les petits pots industriels qui n’en contiennent pas. Les huiles végétales sont à privilégier chez le bébé. Proposer ces huiles crues et directement sur les préparations sont la meilleure alternative.

7 recommandations diversification alimentaire

3. Eviter le plus possible le sucre

L’introduction des produits sucrés type biscuits, confiseries etc… est à retarder le plus possible. S’ils sont déjà introduits il faut les limiter au maximum. C’est notamment au moment du goûter que les sucres sont grandement proposés avec des produits parfois ultra-transformés.

4. Savoir faire preuve de persévérance

Ne perdez pas espoir, parfois les aliments peuvent être reproposés à bébé plus de 7 à 10 fois avant qu’ils puissent être acceptés ! L’exposition positive est en effet très importante chez le bébé pour faciliter l’acceptation ultérieure de nouveaux aliments.

5. Apprendre à bébé à mâcher progressivement

Les textures doivent évoluer progressivement autour des 2 mois après la première cuillérée de bébé. Ainsi les purées et compotes pourront être lisses, puis épaisses, puis écrasées avant de passer aux petits morceaux fondants puis croquants. La proposition de texture permet à bébé de développer sa mastication de façon précoce pour faciliter l’acceptation des solides par la suite.

6. Respecter la faim de l’enfant

Le respect de l’appétit et de la satiété de l’enfant sont à prendre en compte en repérant les signes de rassasiement notamment. Bébé apprendra ainsi à être à l’écoute de sa faim pour son équilibre alimentaire futur. C’est pourquoi il est important de ne pas le forcer à manger pour ne pas aller à l’encontre de sa satiété.

7. Faire attention à la quiétude et l’attention pour un repas réussi

Ce qu’il y a dans l’assiette est essentiel mais il faut aussi rester attentif à l’environnement du repas en évitant notamment les écrans (télévisions et téléphones). Le bébé a besoin de concentration et d’attention au moment du repas. Plus l’ambiance sera calme et posée plus le moment sera propice aux apprentissages et à l’écoute de sa satiété.

A noter : Pour la première fois un organisme gouvernemental aborde le sujet de la Diversification Menée par l’Enfant (DME) en précisant que c’est une approche dans laquelle les parents ont un rôle fondamental en observant ce que l’enfant ressent et apprécie, en l’encourageant et en le rassurant, et en veillant à ce que l’enfant déglutisse bien.

Ainsi ses nouvelles recommandations ne sont pas basées uniquement sur la nutrition du bébé mais ajoutent aussi des points clés sur les pratiques des parents et professionnels au quotidien pour accompagner bébé dans son éveil alimentaire.

« Les pratiques éducatives des parents, des proches et plus largement de l’entourage social vont contribuer à l’acceptation par l’enfant de nouveaux aliments pendant la période de diversification et vont avoir une influence sur sa manière de s’alimenter sur le long terme », « L’écoute et l’observation de l’enfant pour adapter l’alimentation à son évolution sont primordiales ».

[ A visionner : Replay du Live Facebook : Quelle diversification alimentaire choisir ? par Christine Zalejski ]