Accouchement par césarienne : comment l’affronter ?

Accoucher par césarienne est une épreuve pour le corps de la future maman. La femme qui a décidé d’être actrice de son accouchement est une femme qui doit faire preuve de beaucoup de courage. Son attitude l’aide à ne pas subir l’intervention de manière passive, mais plûtot de conserver un lien avec l’équipe médicale et surtout avec son bébé. Elle peut donc rassurer bébé lorsqu’il arrive dans la confiance et la joie. L’accouchement par césarienne demande donc à la future maman de prendre sur elle et de rester sur le pont, particulièrement par « gros temps ».

Quel rôle peut jouer le Père lors de la césarienne ?

Le Père joue un rôle de protecteur et soutien de la femme et l’enfant, pendant la césarienne. Et dans cette affaire, il est très loin de compter « pour de beurre ». Vous pourriez me dire : -« Protecteur de quoi ? Puisque c’est l’obstétricien qui prend la main, l’enfant n’est pas en danger. » En effet, l’obstétricien intervient en sauveur et donc, ce n’est pas lui qui est dangereux. Ce qui est dangereux, c’est la situation. Ouvrir le ventre d’un être humain pour en sortir un autre être humain, voilà une situation qui n’est ni banale, ni anodine, ni dénuée de risques. Donc, le père protège la mère de toutes les peurs qui pourraient les assaillir ensemble ou séparément. Après la césarienne, le soutien du Père est également indispensable pour aider la Mère à prendre soin du bébé les premiers jours, le temps qu’elle récupère.

Accouchement par césarienne : le rôle de la Mère

Avant l’accouchement par césarienne, parlez à votre bébé peut réduire son rythme cardiaque et mieux le préparer à l’intervention. Appuyons-nous sur les découvertes de la scientifique Marie-Claire Busnel : « Le fœtus entend tous les sons d’intensité suffisante, venant de l’extérieur (ou produit de l’intérieur), et peut les discriminer les uns des autres. Par exemple, il peut différencier deux voix (féminine ou masculine), deux syllabes, deux mots, deux phrases, deux mélodies, deux comptines. Et même deux langues, à condition que l’une d’entre elles soit sa langue maternelle. » Marie-Claire Busnel a aussi démontré scientifiquement que les mères qui parlaient à leurs bébés fœtus modifiaient le rythme cardiaque de ces derniers. A la suite de cette découverte, des sages-femmes ont « rattrapé » des rythmes cardiaques pathologiques et transformé de futures césariennes en accouchement par voie basse en demandant aux mères de parler à leur bébé.

Comment créer un lien avec votre bébé pendant la césarienne ?

Que vous soyez la mère ou le père, parlez à votre enfant. Avant, pendant, après la césarienne. Cela peut être très factuel. Avant : « L’équipe médicale va venir te chercher parce qu’elle a peur pour ta santé. Dans une demie heure, on se rencontre enfin ! ». Pendant : « Allez viens mon enfant. Laisse-toi saisir. Laisse-toi venir au monde. ». Après : « Suite à toutes ces épreuves, tu es notre héros. ». Vous n’êtes pas obligé d’exprimer des mots. Vous pouvez exprimer un sentiment au travers de sons, d’une comptine ou d’une berceuse.

Une hausse de participation des fœtus de 10 % par voix intérieure.

Enfin, sachez que vous n’êtes même pas obligé de vous exprimer à voix haute. Dans une autre expérimentation, Marie-Claire Busnel constate une hausse de participation des fœtus de 10 % lorsque la mère s’adresse au fœtus par voix intérieure (sans verbaliser extérieurement) par rapport à la voix adressée (c’est à dire : à haute voix). Troublant, n’est-ce pas ? En tous cas, cela nous conforte dans l’idée que la mère et le père peuvent rester en lien avec l’enfant par le langage externe ou interne, quelles que soient les conditions techniques de l’accouchement.

Des souffles aux vibrations

Les couples, qui font l’entraînement Naître enchantés en amont de l’accouchement, personnalisent des vibrations et des souffles qu’ils adressent à l’enfant. C’est très doux et les équipes médicales adorent cela.

Pour conclure : le témoignage de Clémentine, 32 ans : « La vibration m’a permis de vivre les péripéties de la naissance de ma puce avec sérénité, cela m’a permis de ne pas paniquer lorsqu’on m’a annoncé la césarienne pour cause de problème de rythme cardiaque du bébé. Je suis restée confiante et positive. »

Sources :

  • -C. Busnel, R. Frydman, M. Szejer, J.-P. Winter, GPA ou l’abandon sur ordonnance, ED Langage, Collection « La cause des bébés », 2019.
  • Dieux, P. Van Eersel, B. Le Goëdec, Pour une grossesse et une naissance heureuses, Naître enchantés, Ed. Actes Sud, Collection Domaine du possible, 2015.

Article rédigé par Magali Dieux / Naître enchantés

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