Sensation de sécurité : une nécessité pour bien dormir, toute notre vie

Dormir pour survivre

Dormir est inné, universel, vital

Depuis son origine sur Terre, toute forme de vie, (végétaux, animaux, humains, bactéries..), doit alterner des temps d’activité et des temps de repos, sous des formes variables en fonction des espèces. Chez l’Humain, l’alternance veille/sommeil fait partie de nos rythmes principaux. 

Le sommeil représente une de nos fonctions indispensables, essentielles, tout simplement vitales. Nul ne peut se passer de ce temps de pause, lié très étroitement à la réparation, à la récupération, à la santé, à la préparation de l’éveil suivant. Et tous, nous connaissons bien les résultats dans notre vie de la perte de qualité ou de quantité de ce sommeil, si important, si présent dans notre qualité de vie..

Cette alternance de rythme veille/sommeil est liée à l’alternance jour/nuit

De ce fait, la perception de cette alternance lumière/obscurité, jour/nuit, est un élément essentiel pour pouvoir prévoir le moment où l’organisme sera actif et efficace, et celui où il pourra profiter de son temps de repos, de réparation. Chaque être vivant possède son système propre, qui agit comme un programmateur, une horloge. Le système capte l’information lumière/obscurité, et permet à l’organisme d’anticiper et préparer toutes ses fonctions.

Au-delà de cette programmation, d’autres paramètres influencent notre capacité à recevoir et ressentir le fait que notre organisme soit prêt pour entrer en sommeil. Parmi eux, un élément essentiel va déterminer si nous pouvons, oui ou non, nous endormir.

Dormir nécessite de lâcher la vigilance

La transition de l’éveil vers le sommeil est possible à condition de lâcher-prise sur la surveillance d’un risque ou d’un danger potentiel.

Il s’agit de ralentir un processus de vigilance, de veille, chargé de nous maintenir en vie, en sécurité. Et même si nos modes de vie ont considérablement évolué depuis le temps où nos ancêtres vivaient et dormaient dans des milieux qui nous semblent aujourd’hui particulièrement hostiles.

Toute notre vie, du bébé à l’adulte, la possibilité d’entrer en sommeil, et de le maintenir, dépend étroitement de notre environnement, surtout de la perception que nous en avons. Si cette perception est sereine, la mise en sommeil peut avoir lieu, et si elle se poursuit, le sommeil se maintient également.

Sensation de sécurité avant la naissance, lien avec le sommeil par la suite

Des repères in-utéro

Les études montrent que, durant la grossesse, le fœtus humain dort environ 95% de son temps, tout en étant en contact physique permanent et de plus en plus étroit avec son environnement, au fur et à mesure de son développement. Ainsi, cette portion de vie si particulière de notre construction débutante, est essentiellement du sommeil, archi-protégé et totalement dépendant dans l’étroite enveloppe maternelle. Cette proximité physique est associée à un sommeil fœtal profond, intense, parfois actif, parfois calme, toujours totalement fondateur de la construction du bébé à venir.

Après la naissance ?

A la naissance, cet enveloppement est perdu, et avec lui cette sécurité absolue première. Le rôle des adultes autour du nouveau-né est de lui permettre de retrouver immédiatement cette sensation de protection. Les parents peuvent utiliser ainsi les bras, le peau à peau, le contact étroit, la voix des parents, de maman, le bruit de son cœur, l’emmaillotage, etc. Ces repères que le nouveau-né reçoit ressemblent à ceux qu’il connait déjà, et cela le rassure. Peu à peu, au fur et à mesure que les parents s’éloigneront physiquement de leur bébé, ils trouveront de quoi remplacer quelques instants leur présence ; la voix, le regard, ou l’odeur d’un linge ou vêtement porté à même la peau.
Lorsque bébé grandit, nous l’entourons de rituels, de doudous, de repères apaisants, rassurants, dont le rôle est de permettre le sentiment de sécurité qui permet le lâcher-prise, nécessaire à l’entrée en sommeil.

[A lire aussi : Sommeil de bébé et sensation de sécurité  : indispensables et astuces pour endormir bébé]

Sommeil = lâcher-prise, pour tous

Toute notre vie durant, nous devons, nous aussi, lâcher-prise pour accéder au sommeil. Lâcher-prise sur l’éveil, la garde, la surveillance, la maîtrise de ce qui nous entoure, nous concerne, nous touche, de près ou de loin…Ce lâcher-prise n’est pas inné. En effet, nous avons besoin, pour y accéder, d’apprendre à lâcher. Nous avons besoin de nous sentir en sécurité, d’apprendre à apaiser nos systèmes de surveillance.

Sous nos latitudes, il est acquis que les tout-petits aient besoin de rituels, veilleuses et doudous pour permettre la séparation d’avec l’éveil, la famille, les jouets, tout ce qui constitue leur environnement physique et affectif.
Il semble également la norme qu’un adulte n’en n’ait plus besoin. C’est loin d’être vrai. Les variations culturelles, dans tous les domaines, émaillent nos vies de rituels, habitudes, et autres manifestations.

Concernant la préparation au sommeil, et quelle que soit notre façon de faire, seul le résultat compte. Il est probable que s’il nous convient, c’est que nous avons appris à nous connaître. Mais également ressentir ce qui se passe en nous, accepter les tensions, apprendre des moyens de les apaiser. Et surtout accepter le sommeil comme le moyen le plus puissant de restauration de l’humain dans sa globalité. Et comme dit le proverbe, « demain, il fera jour ».

[A lire aussi : Sommeil de bébé – Quels appareils utiliser pour surveiller le sommeil de votre nouveau-né ? ]

Article rédigé par Nathalie Debrock , spécialiste conseils et formations du sommeil et rythmes de vie des bébés et petits enfants

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