400 couples ont appris l’accouchement 3.0 Merci Pandémie !

Troisième semaine de mars 2020, les médias annoncent que les pères ne sont plus acceptés dans certaines maternités, que les femmes sont seules dans leur chambre et repartent chez elle, quarante huit heures après la naissance. Et bien évidemment, que tout le monde est masqué. 

1. Traitez madame Pandémie comme une opportunité

Après vérification de l’info, action : proposer aux parents qui le souhaitent un accompagnement en ligne sur « Comment gérer le stress de l’accouchement en période Covid-19 ».  Au programme, 4 webinaires interactifs : 1. Confinés et zen, 2. Efficaces pendant les douleurs même masqués, 3. Accoucher avec le père, même à distance, 4. Retour à la maison avec un nourrisson et un (dé)confinement.

L’enjeu : optimiser la sérénité de la femme devant mettre au monde en milieu hostile tout en renforçant le père dans son rôle de coach à distance. Avec la CAF du Var comme partenaire (et aussi celui des Alpes Maritimes), 400 couples s’inscrivent.  La coach que je suis se transforme en Commandante d’une bande de GI invisibles et isolés, à la veille d’un assaut aussi tumultueux que tendre.

2. Osez l’accouchement 3.0

Avec un Covid-19 mal cerné, des maternités mal équipée et des équipes de santé sur-sollicitées, il fallait entraîner les couples suivant la TAD. La TAD – théorie de l’autodétermination – est fondée sur le postulat que nous avons 3 besoins psychologiques innés : être compétents, être autonomes et entretenir des liens. Quand ces besoins sont satisfaits, nous sommes motivés, productifs et heureux. N’était-ce pas l’idéal pour des parents de nouveaux-nés, quel que soit l’environnement ?

3. Entraînez-vous !

Une dizaine d’outils sur la trentaine de la méthode « Naître enchantés par l’EVA (Expression Vocale Ajustée) ont été scrupuleusement choisis. Des temps d’entraînements quotidiens ont été demandés au couple, et plus spécifiquement à la femme confinée, pour répondre concrètement aux besoins de la TAD :

  1. Etre compétents. Non pas dans le contrôle des évènements mais dans leur maîtrise, nécessitant une dynamique « ouverte ». Je veux dire par là, une dynamique qui répond à un enjeu de progression, comme par exemple : savoir rester en lien avec le bébé, quelles que soient les conditions environnementales.
  2. Etre autonomes. Non pas comme un isolement du couple mais comme une responsabilité à donner la vie, ensemble, tout en restant disponible à la coopération avec les équipe de santé, si besoins. 
  3. Entretenir des liens. Avec soi et ceux qui nous entourent et aussi plus largement, avec la vie. Donner un sens à notre engagement qui porte la famille entière, la communauté, l’humanité.

Dans un contexte d’urgence et de contraintes sanitaires, la bande de GI a relevé le défi : 400 couples n’ont rien lâché dans leur détermination à regarder, s’adapter, s’engager différemment. Ils ont accepté de mobiliser, ensemble, leurs corps et leurs esprits jusqu’à leurs limites, dans un effort volontaire, pour la naissance d’un nouvel être humain sur la terre. Et c’est ainsi, qu’ils ont réalisé qu’ils avaient expérimenté ce qui fait précisément, les meilleurs moments d’une vie. Voilà ce que nous aura appris madame Pandémie. 

Avec leur enfant, est né l’accouchement 3.0 : apprendre, créer, rendre le monde meilleur. Chapeau bas !

Sources : 
  • D. Pink, « La vérité sur ce qui nous motive », Ed. Champs, Clés, 2016
  • M. Csikszentmihalyi, « Vivre », Ed. Robert Laffont, 2004

Article rédigé par Magali Dieux / Naître enchantés

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