Contraception pendant l’allaitement : méthodes sûres pour la mère et le bébé 

La plupart des gens pensent que l’allaitement seul ne peut pas être considéré comme une méthode de contraception efficace.

Le saviez-vous ? L’allaitement réduit considérablement vos chances de tomber enceinte uniquement si vous allaitez exclusivement. Cela signifie que votre bébé ne se nourrit de rien d’autre que votre lait. Et cette méthode n’est fiable que pendant les premiers six mois après l’accouchement de votre bébé.

Pour que cela fonctionne, vous devez allaiter votre bébé régulièrement (toutes les 4H et toutes les 6H la nuit). Le problème avec cette méthode est qu’elle ne vous permettra pas de savoir si vous ovulez, donc le danger de tomber enceinte est imminent.

Pour une méthode plus sûre, vous pouvez toujours utiliser des contraceptifs oraux ; mais gardez en tête qu’il existe des pilules combinées contenant de l’œstrogène et la progestérone exemple Minidril, Asumate ou Iris qui ne sont pas recommandés au cours de l’allaitement car elles empêchent la montée laiteuse et par conséquent entraîner des carences chez le bébé. D’autres pilules existent qu’on appelle les minipillule qui ne contiennent que de la progestérone par exemple Orchis, Cerazette ou encore Optimizette.

Il serait judicieux de parler à votre médecin de vos options si vous voulez un moyen plus sûr de prévenir une grossesse tout en évitant les contraceptifs qui contiennent l’hormone œstrogène.

Cela dit, il existe encore de nombreuses options pour prévenir une grossesse et vous protéger contre les infections sexuellement transmissibles (IST).

Le seul inconvénient c’est que l’efficacité des méthodes naturelles est dans les 77 % dans le risque de la grossesse est toujours là. Continuez la lecture pour en savoir plus.

Contraception pendant l’allaitement : Les dispositifs intra-utérins (DIU)

Les dispositifs intra-utérins (DIU) sont efficaces à plus de 99 %, ce qui en fait le contraceptif le plus efficace sur le marché. cet DIU sont une forme de contraception réversible à longue durée d’action. Il existe deux types de DIU différents, hormonaux et non hormonaux. Les deux sont disponibles uniquement sur ordonnance.

Les DIU hormonaux

Ils contiennent un progestatif, qui est une forme synthétique de l’hormone progestérone. Elle épaissit votre glaire cervicale pour empêcher les spermatozoïdes d’atteindre l’utérus.

Un professionnel de la santé insère un dispositif en plastique en forme de T dans votre utérus pour empêcher la fécondation. Parce qu’un objet étranger est inséré, le risque infectieux est plus élevé. Les DIU hormonaux peuvent également alléger vos règles. Certaines femmes peuvent cesser complètement d’avoir leurs règles.

Les DIU non hormonaux

Ces méthodes utilisent une petite quantité de cuivre pour interférer avec le mouvement des spermatozoïdes. Cela empêche la fécondation et donc l’implantation de l’œuf.

Le stérilet offre jusqu’à 10 ans de protection. Cependant, ce DIU peut ne pas vous convenir si vous avez normalement des règles abondantes ou si vous ressentez de fortes douleurs. De nombreuses femmes qui utilisent le DIU au cuivre signalent des règles plus longues et plus abondantes.

Vous pouvez faire poser un DIU immédiatement après l’accouchement, mais il vaut mieux demander à votre médecin si c’est la meilleure option. De nombreux médecins préfèrent attendre que vous guérissiez et que les saignements du post-partum immédiats s’arrêtent en deux à six semaines. Sinon, le DIU peut se déloger s’il est placé trop tôt et votre risque d’infection est plus grand.

Les effets secondaires comprennent des crampes après l’insertion, des saignements irréguliers ou abondants et des saignements entre les règles. Ces effets secondaires s’atténuent généralement au cours des six premiers mois suivant l’insertion. Si vous décidez de retomber enceinte, vous pouvez faire retirer votre stérilet et commencer à essayer immédiatement.

Contraception hormonale en allaitant

Comme cité plus haut, l’allaitement seul peut garantir la survenue d’une grossesse. Pour une méthode plus sûre, vous pouvez toujours utiliser des contraceptifs oraux.

Les pilules classiques combinées

Il existe des pilules combinées contenant de l’œstrogène et la progestérone, comme par exemple Minidril , Asumate ou Iris qui ne sont pas recommandées au cours de l’allaitement . Ces pilules- là ne sont pas dangereuses,en soi ni pour la mère ni pour le bébé qu’elle allaite. Mais, elles empêchent la montée laiteuse et par conséquent entraînent des carences chez le bébé. Ce trouble de lactation est supposé être causé par la présence d’oestrogènes dans la pilule.

Un autre facteur à prendre sérieusement en considération avant d’opter pour une pilule combinée est la présence d’antécédents médicaux qui pourraient rendre l’usage de pilules comme minidril dangereux. En effet, si vous avez eu auparavant un thrombus (caillot sanguin), ou si vous êtes diabétique, tabagique ou encore avez plus de 35 ans , la pilule combinée n’est probablement pas la meilleure solution pour vous. Parlez-en à votre médecin traitant.

Les pilules microdosées

Si vous souhaitez utiliser un contraceptif oral, la pilule micro-dosée est une option, par exemple Orchis, Cerazette ou encore Optimizette. Cette pilule ne contient que des progestatifs, elle est donc considérée comme plus sûre pour les mères qui allaitent.

La pilule n’est généralement disponible que sur ordonnance en France, mais peut être trouvée en vente libre dans certains pays, vous n’aurez probablement pas de règles mensuelles. Vous pouvez avoir des spotting (saignements minime de petites taches) ou des saignements irréguliers pendant que votre corps s’adapte. Comme avec de nombreux autres contraceptifs contenant un progestatif, vous pouvez commencer à prendre la pilule micro-dosée  entre six et huit semaines après l’accouchement.

Il est entre 87 et 99,7 % efficace pour prévenir la grossesse contre plus de 99% pour les pilules oestroprogestatives comme Minidril. Vous pouvez avoir de meilleurs taux de réussite avec ce contraceptif si vous vous souvenez de prendre la pilule tous les jours et à la même heure chaque jour pour maintenir un certain équilibre hormonal. Vous pouvez ressentir des maux de tête et des saignements irréguliers, une réduction de la libido et éventuellement avoir des kystes ovariens.

Si vous décidez de retomber enceinte après avoir pris la pilule, parlez-en à votre médecin. Dans certains cas, les règles peuvent revenir immédiatement après l’arrêt du contraceptif ou prendre quelques mois pour revenir.

De nombreuses mères remarquent que leur production de lait diminue avec tout contraceptif hormonal. Pour surmonter cela, allaitez plus souvent et tirez votre lait après avoir pris la pilule pendant les premières semaines. Si votre production de lait maternel continue de baisser, appelez votre médecin pour obtenir des conseils sur la manière d’augmenter à nouveau votre production.

Pendant l’allaitement : méthodes de contraception mécaniques

Comme son nom l’indique, une méthode barrière empêche les spermatozoïdes de pénétrer dans l’utérus et de féconder l’ovule. Il y a plusieurs options disponibles, la majorité sont en vente libre.

Vous pouvez opter pour les méthodes barrière dès que vous êtes autorisé à avoir des rapports sexuels après la naissance de votre bébé. Ces méthodes ne contiennent aucune hormone susceptible de perturber votre production de lait.

Les préservatifs

Les préservatifs agissent en empêchant les spermatozoïdes de pénétrer dans le vagin.

Il en existe plusieurs types, dont :

  • Mâle et femelle
  • Latex et sans latex
  • Non lubrifié et lubrifié
  • Spermicide

Les préservatifs sont également la seule forme de contraception qui aide à protéger contre les IST.

Lorsqu’ils sont utilisés correctement, les préservatifs sont efficaces à environ 98 %. Cela signifie utiliser un préservatif à chaque fois, du début à la fin. En d’autres termes, il n’y a aucun contact génital avant la mise en place d’un préservatif. Une utilisation adéquate suppose également que le préservatif ne se déchire pas ou ne glisse pas pendant les rapports sexuels.

Avec une utilisation « typique », ce nombre diminue à environ 82% d’efficacité. Cela explique tous les accidents qui peuvent survenir lors des rapports.

Pour une protection supplémentaire, utilisez des préservatifs avec d’autres méthodes de contraception, comme un spermicide, la mini-pilule ou la planification familiale naturelle.

L’éponge ou le capuchon

L’éponge contraceptive est un morceau de mousse de polyuréthane que vous insérez dans votre vagin.

L’éponge empêche les spermatozoïdes d’entrer dans votre utérus. Il est efficace à environ 88% avec une utilisation typique, mais il peut être moins efficace pour les femmes qui ont accouché.

Cette méthode contient un spermicide qui non seulement bloque les spermatozoïdes avec une barrière, mais contient également des produits chimiques qui immobilisent et tuent les spermatozoïdes. Gardez l’éponge en place pendant au moins 6H après le rapport sexuel et ne la laissez jamais plus de 24H.

La capuche cervicale est une petite coupelle en silicone que vous pouvez insérer dans votre vagin jusqu’à 2H avant le rapport sexuel. Il s’adapte sur votre col de l’utérus pour empêcher les spermatozoïdes d’atteindre votre utérus.

Une cape peut être placée dans le vagin jusqu’à 24H avant le rapport sexuel. Il est efficace de 71 à 86 %

Ce dispositif est disponible sur ordonnance uniquement, car votre professionnel de santé devra vous prescrire la taille qui vous est adaptée. Si vous en avez utilisé un avant de tomber enceinte, vous devrez être réajusté. En effet, votre col de l’utérus changera avec la grossesse et l’accouchement.

La capuche devra être utilisée avec un spermicide pour obtenir cette efficacité. Cela signifie que vous pourriez avoir jusqu’à 30 % de chances de tomber enceinte. Si ce risque est trop élevé, envisagez une autre méthode de contraception.

L’implant contraceptif en allaitant bébé

L’implant contraceptif est la seule contraception réversible à longue durée d’action disponible. Il est également efficace à plus de 99% et n’est disponible que sur ordonnance.

Ce petit appareil en forme de tige a à peu près la taille d’une allumette. Votre médecin insère l’implant sous la peau de votre bras. Une fois en place, l’implant peut aider à prévenir une grossesse jusqu’à 4 ans.

L’implant contient l’hormone progestative. Cette hormone aide à empêcher vos ovaires de libérer des ovules. Il aide également à épaissir votre glaire cervicale, empêchant les spermatozoïdes d’atteindre l’ovule.

Vous pouvez faire poser l’implant immédiatement après l’accouchement. Vous pouvez également le faire retirer si vous choisissez de tomber enceinte .

Bien que les complications sont rares, vous devez informer votre médecin si vous avez :

  • Douleur au bras qui ne part pas
  • Signes d’infection, tels que fièvre ou frissons
  • Saignements vaginaux anormalement abondants.

La méthode de planification familiale naturelle comme contraception

La méthode de planification familiale naturelle (PFN) est également appelée méthode de connaissance de la fécondité. Il est sans hormones, mais il nécessite une certaine attention aux détails.

Il existe plusieurs façons d’aborder la PFN, mais cela revient à prêter une attention particulière aux signaux que votre corps vous envoie.

Par exemple, vous devrez faire attention à la durée de votre cycle. Pour beaucoup de femmes, cette durée se situe entre 26 et 32 ​​jours. Au-delà , vous devrez observer la glaire cervicale sortant de votre vagin.

Vous pouvez également prendre votre température corporelle chaque matin à l’aide d’un thermomètre. Cela peut vous aider à rechercher des pics de température, ce qui aide à indiquer l’ovulation.

Cependant, il peut être difficile de prédire quand votre fertilité reviendra après l’accouchement. La plupart des femmes qui ont accouché n’ont pas de règles avant de recommencer à ovuler. Les premiers cycles menstruels que vous rencontrez peuvent être irréguliers et différents de ce à quoi vous êtes habitué.

Si c’est votre méthode de choix, vous devrez porter une attention particulière quant à la surveillance des muqueuses et sécrétions , le cycle menstruel, les symptômes et la température. L’efficacité des méthodes PFN est d’environ 76 % ou moins si vous ne pratiquez pas la méthode de manière correcte.

Ce n’est pas un bon choix pour les femmes qui ont toujours eu des règles irrégulières. De plus, votre cycle peut être quelque peu imprévisible pendant l’allaitement. Pour cette raison, il faut envisager l’utilisation d’une méthode de secours, comme des préservatifs ou un diaphragme.

La contraception définitive

Si vous ne voulez pas avoir d’autres enfants, la stérilisation peut être une bonne option pour vous. La stérilisation féminine est connue sous de nombreux noms, notamment la stérilisation des trompes, la ligature des trompes ou « faire ligaturer les trompes ».

Il s’agit d’une forme permanente de contraception où les trompes de Fallope sont coupées ou bloquées pour prévenir la grossesse.

La ligature des trompes n’affecte pas votre cycle menstruel. Certaines femmes choisissent d’effectuer cette procédure après un accouchement vaginal ou pendant une césarienne.

Les risques liés à cette procédure sont les mêmes que pour toute autre chirurgie abdominale majeure, y compris la réaction à l’anesthésie, l’infection et les douleurs pelviennes ou abdominales.

Votre médecin est votre meilleure ressource pour déterminer quand vous pouvez reprendre l’allaitement en toute sécurité après une chirurgie et prendre des médicaments, comme des analgésiques.

La stérilisation non chirurgicale est également possible, bien qu’elle puisse prendre jusqu’à trois mois pour être efficace. La ligature des trompes est efficace immédiatement. Bien qu’il soit possible d’inverser la ligature des trompes, les chances sont très faibles. Vous ne devriez envisager la stérilisation que si vous êtes complètement sûre de ne pas vouloir accoucher à nouveau.

Si vous vous trouvez dans une situation où vous pensez que votre contraception a échoué, vous pouvez utiliser une contraception d’urgence (la pilule du lendemain) pendant l’allaitement en toute sécurité. Cette pilule ne doit être utilisée qu’en dernier recours et non comme une forme régulière de contraception.

Votre cycle menstruel peut être restauré à tout moment après l’accouchement de votre bébé, que vous allaitiez ou non. L’allaitement maternel seul ne réduit que légèrement les chances de grossesse pendant les six premiers mois et uniquement si l’allaitement est exclusif au moins toutes les 4-6H.

Il existe de nombreux moyens de contraception que vous pouvez discuter avec votre médecin. Choisir celui qui vous convient est une décision personnelle. En règle générale, les mères qui allaitent doivent éviter les contraceptifs contenant des œstrogènes, car cela peut avoir un impact sur votre production de lait.

Si vous avez d’autres questions sur votre fertilité pendant l’allaitement et sur les méthodes de contraception sûres, envisagez de prendre rendez-vous avec votre médecin.


Sources :

https://www.plannedparenthood.org/learn/birth-control/breastfeeding
https://my.clevelandclinic.org/health/drugs/15280-contraception-during-breastfeeding
https://www.healthnavigator.org.nz/healthy-living/b/breastfeeding-and-contraception/
https://www.breastfeedingnetwork.org.uk/contraception/
https://www.betterhealth.vic.gov.au/health/healthyliving/Contraception-after-childbirth

Publirédactionnel rédigé par DoktorABC PR & Communications

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