Faut-il réveiller bébé d’une sieste trop longue ? Les conseils de Nathalie Debrock, experte du sommeil

Conseils de Nathalie Debrock, experte du sommeil

La sieste est-elle une alliée ou un piège pour le sommeil des tout-petits ? C’est la question que se posent de nombreux jeunes parents quand leur bébé dort longtemps l’après-midi et tarde à s’endormir le soir. Pour y répondre, nous avons rencontré Nathalie Debrock, consultante et formatrice en gestion du sommeil, fondatrice du Berceau Plume, qui accompagne parents et professionnels de la petite enfance. Avec douceur et précision, elle nous aide à comprendre le véritable rôle de la sieste dans le développement de l’enfant et l’équilibre du cycle de sommeil.

À écouter : le podcast complet « La sieste du bébé, amie ou ennemie du sommeil ? »

Dans cet épisode, Nathalie Debrock, consultante en gestion du sommeil et fondatrice du Berceau Plume, partage ses conseils pour mieux comprendre les besoins de repos des tout-petits et trouver le bon équilibre entre sieste et endormissement du soir.

Avant d’aller plus loin, découvrez ci-dessous l’épisode complet du podcast consacré à ce sujet :

La sieste, une amie du sommeil de jour comme de nuit

« La sieste est une grande amie de nos nuits » rappelle Nathalie Debrock.

Souvent déconsidérée chez les adultes, elle est pourtant essentielle chez les bébés et les jeunes enfants. Ce moment de repos dans la journée n’est pas un supplément, mais une part intégrante du sommeil global sur 24 heures, incluant le sommeil nocturne et le sommeil de jour (ou sommeil diurne).

Elle favorise la récupération physique, la croissance, la consolidation de la mémoire et le développement du système nerveux. Une sieste régulière aide à maintenir un sommeil réparateur et soutient les besoins en sommeil spécifiques à chaque âge.

Et pour la future maman ? Pendant la grossesse, le sommeil devient plus fragmenté, surtout au premier trimestre. Nathalie Debrock recommande alors d’écouter son corps et de s’accorder des micro-siestes de 15 à 20 minutes pour compenser la fatigue. Ces pauses courtes favorisent la récupération sans perturber le sommeil nocturne.

Chez le bébé ensuite, la sieste joue un rôle tout aussi essentiel : son corps n’a pas encore les réserves suffisantes pour rester éveillé toute la journée sans pause. Elle l’aide à réguler son rythme veille-sommeil et à consolider son sommeil nocturne. Pour en savoir plus sur l’équilibre entre repos et éveil, retrouvez notre article « Le sommeil du bébé : comment l’accompagner en toute sérénité« .

Jusqu’à quel âge un enfant a-t-il besoin de faire la sieste ?

La sieste reste utile jusqu’à 4 ou 5 ans, même si certains enfants s’en passent dès 3 ans. L’essentiel est de respecter leurs besoins : un moment de repos ou un temps calme suffit parfois à recharger les batteries.

« Tant que l’enfant en ressent le besoin, il faut lui permettre de dormir », souligne Nathalie Debrock.

Repérez les signes de fatigue pour ajuster le rythme sans le contraindre.
Pour mieux comprendre le rythme veille-sommeil des tout-petits, découvrez notre article « Le rythme du sommeil de bébé« .

Faut-il réveiller un bébé d’une sieste trop longue ?

C’est LA question que se posent de nombreux parents. Selon Nathalie Debrock, tout dépend du moment et de la durée de la sieste. Une sieste trop longue, surtout en fin d’après-midi, peut perturber les cycles de sommeil lent profond et sommeil paradoxal, retardant ainsi le coucher. En revanche, s’il s’agit d’une sieste du matin ou du début d’après-midi, il est inutile d’intervenir :

« Le sommeil est un besoin physiologique, pas un caprice », rappelle l’experte.

Le bon réflexe : observer la fin du cycle de sommeil. Si l’enfant bouge, soupire ou change de position, c’est probablement la fin d’un cycle : c’est à ce moment qu’on peut le réveiller sans le perturber.

Sieste trop longue : un risque pour le coucher du soir ?

Une sieste trop tardive ou trop longue peut effectivement rendre l’endormissement du soir plus difficile. Chez le bébé comme chez l’adulte, le corps fonctionne par cycles de sommeil. Lorsqu’une sieste déborde sur la fin d’après-midi, elle retarde la production naturelle de mélatonine et perturbe le rythme du sommeil nocturne.

« L’idéal est que la dernière sieste de la journée se termine avant 16 heures », conseille Nathalie Debrock.

Cela permet de préserver la qualité du sommeil réparateur de la nuit et d’éviter une dette de sommeil le lendemain. Les journées trop chargées, les vacances ou un changement d’environnement peuvent aussi bouleverser les horaires habituels. Retrouvez nos conseils dans notre article « Sommeil et vacances de bébé ».

Mon bébé ne veut plus faire la sieste : que faire ?

Vers 18 mois, puis autour de 3 ans, beaucoup d’enfants refusent de dormir le jour. Ce n’est pas toujours la fin des siestes, mais une phase passagère liée à leur besoin d’explorer.
Plutôt que d’imposer le sommeil, proposez un temps calme : lecture, câlin ou jeu doux. L’enfant finit souvent par s’endormir seul, ou se repose simplement. Cette pause limite la dette de sommeil et favorise un meilleur sommeil nocturne.

Un environnement apaisant aide aussi : chambre tempérée, lumière douce, gigoteuse adaptée et lit confortable comme le lit évolutif Petite Amélie.

Le rythme des siestes selon l’âge

Chaque bébé suit son propre rythme, mais voici quelques repères utiles :

• De 0 à 6 mois : 3 à 4 siestes par jour (matin, milieu et fin d’après-midi).
• De 6 à 12 mois : 2 siestes (matin et début d’après-midi).
• De 12 à 24 mois : 1 sieste principale après le déjeuner.
• Après 3 ans : une sieste occasionnelle ou un simple temps calme.

Ces horaires de sieste peuvent varier selon la qualité du sommeil nocturne et l’environnement. L’important n’est pas la quantité mais la régularité : un rythme stable aide le cerveau à anticiper les phases d’éveil et de sommeil diurne.

À l’école maternelle : de la sieste au temps calme

En maternelle, la sieste reste prévue pour les plus petits, généralement jusqu’à la moyenne section. L’enfant apprend progressivement à écouter son corps : certains continuent de dormir, d’autres se contentent de s’allonger calmement.

Ce moment favorise la détente et la récupération après la matinée d’apprentissages. Il est souvent accompagné de musique douce ou d’histoires pour aider les enfants à s’apaiser. C’est la transition naturelle vers un sommeil de jour plus court et plus léger.

Points à retenir sur la sieste de bébé

La sieste est une alliée précieuse du développement et du sommeil nocturne. Elle permet à l’enfant de grandir, d’assimiler ses apprentissages et de se sentir reposé. Mais comme le souligne Nathalie Debrock, tout est question de rythme et de timing :

« Mieux un enfant dort le jour, mieux il dormira la nuit. »

En respectant ses besoins en sommeil, son environnement et ses cycles naturels, vous l’aidez à construire un sommeil serein et durable.

À écouter sur la thématique du sommeil de bébé

• Podcast – Le sommeil des tous-petits
• Podcast – Sommeil de l’enfant

FAQ : les questions fréquentes des parents sur la sieste de bébé

Pourquoi la sieste est-elle importante ?

Elle permet la récupération physique et mentale, soutient le développement de l’enfant, et favorise un sommeil réparateur jour et nuit.

Faut-il réveiller un bébé d’une sieste trop longue ?

Oui, si elle dépasse 2 heures ou se termine après 16 heures, au risque de décaler le coucher du soir et de perturber son rythme circadien.

Jusqu’à quel âge la sieste est-elle nécessaire ?

En moyenne jusqu’à 4 ou 5 ans, mais certains enfants conservent le besoin plus longtemps selon leurs habitudes de sommeil et leur niveau de fatigue.

Mon enfant ne veut plus dormir la journée : dois-je m’inquiéter ?

Non, tant qu’il bénéficie d’un temps calme et dort bien la nuit. Observez les signes de fatigue et gardez une routine stable pour éviter une dette de sommeil.

Cet article vous est proposé par Enjoy Family, avec l’expertise de Nathalie Debrock, fondatrice du Berceau Plume, pour vous accompagner vers des journées plus paisibles et des nuits sereines.